Le mardi 25 mars 2025, un avis du Federal Register a été publié, annonçant officiellement la révocation du programme « CHNV Humanitarian Parole », mieux connu sous le nom de “Programme Biden”. Selon cet avis, les bénéficiaires dudit programme se retrouveront sans statut légal aux États-Unis dans un délai de 30 jours et seront menacés d’expulsion à compter du 24 avril, à moins qu’ils aient entamé un autre statut leur permettant de rester sur le territoire américains.
Mis en place sous l’administration Biden en janvier 2023, ce programme avait permis à plus de 500 000 personnes d’entrer légalement aux États-Unis pour y vivre pendant une période de deux (2) ans. Il visait notamment à réduire la pression migratoire à la frontière américano-mexicaine en offrant une alternative légale aux migrants. Les candidats devaient être parrainés par des résidents ou citoyens américains, et se soumettre à une procédure de contrôle rigoureux avant d’obtenir une autorisation d’entrée.
Selon le Miami Herald, un juge fédéral à Boston, Indira Talwani, examine actuellement un recours juridique qui pourrait suspendre cette décision. Lors d’une audience, la magistrate a exprimé des préoccupations quant à l’impact de cette révocation sur les bénéficiaires du programme. Ceux dont la libération conditionnelle n’expire pas avant le 24 avril pourraient être protégés de l’expulsion si la juge décidait de bloquer la résiliation du programme dans le cadre d’une action en justice en cours.
Dans l’avis publié au registre fédéral, le ministère de la Sécurité intérieure a précisé qu’il donnerait la priorité à l’expulsion des personnes qui, avant cette annonce, n’avaient pas déposé de demande d’aide sociale en bonne et due forme, comme le statut de protection temporaire (TPS) ou un visa pour victimes d’infractions. De même, ceux qui n’ont pas fait l’objet d’une demande de visa de travail ou familial risquent également d’être ciblés en priorité. Toutefois, le secrétaire à la Sécurité intérieure pourrait, au cas par cas, prolonger certaines libérations conditionnelles.
Ainsi, les migrants concernés attendent donc la suite des événements. Si la juge Talwani accepte la suspension, cela pourrait offrir un peu plus de temps aux bénéficiaires avant de devoir quitter les États-Unis. Sinon, la fin du programme restera effective et les migrants devront rentrer chez eux.
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