Le MENFP lance un atelier pour réécrire les programmes scolaires du préscolaire et fondamental

Le Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) a officiellement ouvert, le mercredi 9 avril 2025, un atelier de travail pour la réécriture des programmes d’enseignement du préscolaire et des deux premiers cycles du fondamental. Cette activité, qui se tient à l’hôtel El Rancho jusqu’au 11 avril, s’inscrit dans le cadre de la réforme éducative en cours.

Dans son discours de circonstance, le directeur général du MENFP, Yves Roblin, a souligné le lien entre cet atelier et le Plan Décennal d’Éducation et de Formation (PDEF) 2020-2030. « Le temps n’est plus aux discours, il faut passer à l’action », a-t-il conclu, appelant à concrétiser cette réforme pour répondre aux besoins de développement du pays.

Pour sa part, la directrice du Curriculum et de la Qualité (DCQ), Marie Marjorie Télusma, a affirmé que cet atelier représente une étape importante pour moderniser le système éducatif haïtien en l’adaptant aux réalités du 21e siècle. L’objectif est de concevoir des programmes centrés sur l’élève, intégrant des compétences clés comme l’esprit critique et le travail d’équipe, tout en garantissant une éducation inclusive et adaptée au contexte local. Elle a insisté sur l’importance d’une approche globale, tenant compte des dimensions émotionnelles, sociales et cognitives des enfants.

De son côté, le Directeur du Bureau International d’Éducation (BIE), Svein Oestveitt, a salué cette initiative comme une étape fondamentale. « Pour Haïti, cette réforme n’est pas une simple réforme parmi d’autres. Elle doit constituer la base d’un changement réel et durable », a-t-il affirmé. Il a réitéré l’engagement de l’UNESCO à soutenir ce processus pour doter Haïti d’un curriculum « cohérent, structuré, endogène, inclusif et moderne », garantissant à chaque enfant une éducation de qualité, porteuse de valeurs citoyennes.

Cet atelier réunit des experts nationaux et internationaux pour élaborer des programmes scolaires plus adaptés, grâce à l’accompagnement technique de l’UNESCO, via le Bureau International d’Éducation, la Chaire UNESCO de Développement Curriculaire (CUDC) de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et l’appui financier de la Banque Interaméricaine de Développement (BID).

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