Lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi 11 septembre 2025, au siège de l’Organisation des États Américains (OEA), le représentant par intérim d’Haïti, Jean Josué Pierre, a vivement remercié les États membres pour leur Déclaration conjointe de soutien à son pays.
S’exprimant au nom du Conseil présidentiel de transition (CPT), du gouvernement de la République et du peuple haïtien, l’ambassadeur Pierre a réitéré l’essentiel du message adressé la veille par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette synchronisation des messages, de Washington à New York, vise à renforcer la pression diplomatique en vue d’une action internationale rapide et coordonnée en appui à la « Feuille de route pour Haïti » de l’OEA.
La Déclaration conjointe, fruit du consensus des 32 États membres, s’est imposée comme le point central de cette journée. Le texte réaffirme le soutien continental à la « Feuille de route pour Haïti », un cadre de gouvernance dirigé par les Haïtiens eux-mêmes et conçu pour restaurer la sécurité et la stabilité du pays. Un des points les plus significatifs est l’appel direct à l’Organisation des Nations Unies pour une transition de l’actuelle Mission multinationale d’appui à la sécurité (MSS) vers une nouvelle force plus robuste, dont le mandat serait de démanteler les gangs armés et de permettre aux autorités haïtiennes de restaurer l’État de droit. Le texte souligne que la sécurité est une condition préalable à toute réponse humanitaire et au rétablissement d’une gouvernance démocratique.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, la déclaration aborde les causes profondes de la crise. Elle met en lumière la nécessité de s’attaquer à la pauvreté, à la corruption et à la faiblesse des institutions démocratiques. Les signataires insistent sur l’importance d’une assistance humanitaire, du développement socio-économique à long terme et du respect des droits de l’homme. En conclusion, l’OEA, la CARICOM et l’ONU sont exhortées à agir en parfaite coordination afin de garantir la cohérence et la légitimité de l’effort collectif, scellant ainsi un message final sans équivoque : « Haïti ne peut attendre ».
Laurent Eugène
Infolive Haïti
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