Selon un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publié, le mardi 18 mars 2025, en un mois, près de 60 000 personnes ont dû abandonner leur foyer pour échapper à la montée de la violence à Port-au-Prince. Les quartiers de Delmas, Carrefour-Feuilles, Martissant et Tabarre sont parmi les plus touchés, transformant des milliers de familles en déplacés du jour au lendemain. Beaucoup ont trouvé refuge dans des sites d’accueil improvisés, tandis que d’autres s’entassent chez des proches déjà en difficulté.
Cette nouvelle vague de déplacements s’ajoute à une crise humanitaire sans précédent : plus d’un million de personnes sont désormais déracinées à travers le pays, un chiffre qui a triplé en un an. Les ressources s’amenuisent, alors que les besoins explosent, mettant à rude épreuve les capacités de réponse des organisations humanitaires. Pendant ce temps, l’insécurité continue de paralyser l’aide sur le terrain, et sans un renforcement urgent des moyens de la Police nationale d’Haïti (PNH), la situation risque de s’aggraver encore davantage.
Face à l’urgence, l’OIM dit redoubler d’efforts pour venir en aide aux déplacés, malgré les défis logistiques. En un mois, plus de 16 000 personnes ont reçu de l’eau potable et des kits d’hygiène, mais ces actions restent insuffisantes au regard de l’ampleur des besoins. L’organisation appelle à une mobilisation immédiate pour éviter que cette crise ne plonge encore plus de familles dans la détresse.
Laurent Eugène
Infolive Haiti
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