Une sentence sans précédent met fin à la tentative de l’ancien président de s’accrocher au pouvoir après sa défaite électorale de 2022.
L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro a été condamné à 27 ans et trois mois de prison par la Cour suprême du Brésil. La condamnation fait suite à un complot visant à annuler les résultats de l’élection de 2022 qu’il avait perdue, un verdict qui marque un tournant historique pour la plus grande nation d’Amérique latine.
Le jugement rendu ce jeudi 11 septembre 2025, met en évidence les efforts de l’ancien chef d’État pour se maintenir au pouvoir, y compris la dissolution prévue des tribunaux, l’autonomisation de l’armée et le meurtre de son adversaire, le président Luiz Inácio Lula da Silva. Pour la première fois depuis 1889, un dirigeant ayant orchestré une tentative de coup d’État est reconnu coupable au Brésil.
Selon un article du New York Times, cette affaire a également provoqué des tensions diplomatiques avec les États-Unis. L’ancien président américain, Donald Trump, est intervenu dans le processus judiciaire, exigeant que le Brésil abandonne les poursuites. Le Times rapporte que l’administration Trump a exercé de fortes pressions sur le Brésil, allant jusqu’à imposer des tarifs douaniers et des sanctions à l’encontre du juge de la Cour suprême en charge de l’affaire. Interrogé sur la condamnation de Bolsonaro, Donald Trump a déclaré être « très mécontent » et a qualifié la situation de « très mauvaise pour le Brésil ».
Les preuves accumulées contre Bolsonaro et ses collaborateurs sont accablantes. Elles comprennent des plans pour instaurer un état d’urgence, des récits de témoignages incriminants et des preuves documentaires qui montrent que l’assassinat de l’opposition était une option sérieusement envisagée. Bien que l’ancien président ait toujours nié les accusations, affirmant qu’il cherchait simplement à corriger une élection « volée », une enquête militaire officielle a confirmé l’absence de toute fraude électorale.
Cette condamnation, qui le rend inéligible pour le reste de sa vie, porte un coup fatal à la droite brésilienne, désormais orpheline de son leader incontesté. Elle est perçue par beaucoup comme une victoire pour la démocratie, mais continue d’être qualifiée de « persécution politique » par les partisans de Bolsonaro, qui ont manifesté en masse leur soutien à leur ancien dirigeant.
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